méthode pivilégiée par Yang Yuting
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La méthode de maître Yang pour l'enseignement et l'apprentissage
Comme le taijiquan est relativement compliqué dans la formation des mouvements et qu'il exige beaucoup de précision technique et d'adaptabilité, et comme l'art met en exergue un développement graduel et naturel du contrôle subtil de l'esprit des sensations vives et des rapides réactions il n'y a pas de raccourci pour la maitrise de l'Art, et il n'est pas conseillé de concevoir un processus d'apprentissage rapide. Le bon chemin pour réussir est celui d'un effort constante suivant le schéma d'une progression constante menant à une compréhension de plus en plus poussée des principes et des techniques de l'Art et d'un contrôle de plus en plus fin du corps par l'esprit. Basé sur de longues années d'expérience dans l'enseignement maître Yang a divisé son enseignement et la période d'apprentissage en trois étapes, chacune de ces étapes privilégiant certains aspects particuliers :
première étape
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apprendre les postures une à une, et chaque posture,mouvement par mouvement et ceci aussi proche que possible de ce qu'enseigne l'instructeur ou de ce qui est écrit dans un guide d'apprentissage. Aller à l'enseignement/l'apprentissage d'une nouvelle posture seulement quand la précédente peut être exécuté relativement précisément. S'entrainer à répéter à faire un posture des douzaine de fois est généralement nécessaire pour les étudiants pour se rappeler la bonne séquence des mouvements et pour faire le bon schéma de mouvements. Tenir la bonne position sans aucun mouvement pendant une période qui peut aller de quelques seconde à quelques minutes ou plus c'est une pratique classique et un moyen très efficace pour renforcer les jambes, pour avoir un plus grand enracinement et pour avoir une plus grande endurance. Petit à petit on renforce la partie basse du corps comme si on était enraciné dans la terre
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prendre l'habitude de garder toute les parties du corps d'une manière que les classiques du taijiquan jugent naturelle et fondamentale avec une attention particulière sur les six points suivants :
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la tête doit toujours être gardée droite avec son sommet pointant vers le haut sans exercer aucune force comme si elle était suspendue à un ressort qui est au dessus.
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Les vertèbres les plus basses doivent être gardées verticalement droites
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la poitrine doit être, légèrement et naturellement, rentrée
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les muscles du dos doivent être relâchés pendant que sa partie haute se lève légèrement vers l'avant
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les épaules doivent être gardées vers le bas
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les coudes doivent être gardés abaissés
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avoir une perception claire des caractéristiques des mouvements de taijiquan : relâchés, flexibles, lents, ronds et uniformes. Essayez de plus en plus faire vos mouvements ainsi. Bien qu'il faille beaucoup de temps pour se débarrasser de toutes les erreurs de coordination et de toutes les tensions que montrent généralement les débutants, on doit s'efforcer de s'améliorer jour après jour.
Deuxième étape :
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polir les mouvements les plus difficiles comme ceux qui demandent de tenir sur une seule jambe ou de tourner sur soi à 180° ou plus.
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Améliorer la capacité à se maintenir centré sans la moindre part d'équilibre et ceci à tout moment
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Améliorer petit à petit la coordination des mains, des yeux, du tronc et des pieds en ayant une attention particulière au tronc. Vérifier qu'il y ait toujours un mouvement de taille, petit ou grand ou même très léger, qui soit connecté avec n'importe quelle autre partie du corps. Bien observer le principe selon lequel lorsqu'on fait un mouvement, toutes les autres parties du corps doivent bouger à l'unisson; et une fois que tous les mouvements se font de manière souple, un état de tranquillité doit prévaloir dans tout le corps.
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Différentier de plus en plus clairement le non-substantiel au substantiel
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améliorer d'abord la transition douce entre les mouvements et ensuite s'entrainer à faire toute la séquence de mouvements en une fois
troisième étape
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mettre une attention toute particulière pour faire toute la forme de taijiquan d'une manière légère, agile, et coulante sans aucune brutalité ni aucune discontinuité
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apprendre les fonctions martiales de chaque mouvement de chaque enchainement et les faire avec une image à l'esprit comme si on faisait face à un adversaire.
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Varier la vitesse de la pratique de temps en temps : la normale, la plus lente que la normale, la plus rapide que la normale, aussi lentement que vous pouvez sans montrer une quelconque discontinuité dans le mouvement et dans l'attention, et aussi rapide que vous le pouvez sans montrer aucune précipitation, aucun mouvement incorrect ou aucune hâte ou aucune négligence. Cependant, la plupart du temps la pratique se fait à vitesse normale ou plus lent que la normale
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essayer de coupler, aussi naturellement que possible, les différents mouvements avec la respiration et le diaphragme
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apprendre et s'entrainer à l'exercice des poussées de main, commencer par un bras puis deux bras, par fixe fixe puis par pas mobile, par faire les mouvements des quatre poussées de main de base (parer, presser, tourner et pousser) puis les huit mouvements ( parer, presser, tourner, pousser, tirer, séparer, frappe du coude et frappe de l'épaule)